Méthodo et outillages numériques (master et doctorat) :
Autour de certaines notions littéraires (billets incomplets et légers mais à vocation de facilitation) :
J'ai gardé beaucoup de supports des cours donnés les années passées, je peux en général les communiquer à des collègues sur demande (pour dépanner), n'hésitez pas à me joindre.
Ce cours initie les étudiant·es au commentaire linéaire. Le fil rouge thématique et poétique est trouvé dans le genre de l’utopie, et engage un parcours chronologique courant de Christine de Pizan (XVe) à Christiane Rochefort (XXe).
Textes vus : François Rabelais (Gargantua), Christine de Pizan (La Cité des dames), Fénelon (Les Aventures de Télémaque), Ahmadou Kourouma (Les Soleils des indépendances), Christiane Rochefort (Archaos).
Ce TD propose une introduction à la littérature comparée, à partir d’un corpus du XIXe siècle. Le traitement transversal du thème du double, qui charrie avec lui tout un tas de questionnements sur ce qu’est l’angoisse, l’inconscient, la peur de soi-même, de la même manière qu’il oblige à penser l’émergence des genres de l’imaginaire (fantastique, science-fiction, merveilleux), tient office de lien entre les œuvres.
Œuvres étudiées : L’Étrange cas du docteur Jekyll et de Mr Hyde de Robert Louis Stevenson (Royaume-Uni), L’Étrange histoire de Peter Schlemihl d’Adelbert Von Chamisso (Allemagne), Le Double de Fiodor Dostoïevski (Russie), Le Horla de Guy de Maupassant (France).
Organisation du TP et intervention dans le CM sur le sujet « Critique et engagement littéraire ». Pour les TP, introduction aux textes de base en études littéraires sur le genre dans l’espace francophone ; le fil rouge de la réflexion porte sur la différence entre critique, théorie et histoire littéraires. Articulation autour de conflits d’interprétations textuelle : par exemple, confrontation de différentes analyses de textes d’André Chénier, de plusieurs lectures du Lolita de Nabokov, ou de textes de Baudelaire et de Verlaine.
Ce cours propose, d’un côté, une introduction aux méthodes de la littérature comparée, et d’un autre côté, une réflexion sur les rapports entre littérature et société, à partir de deux œuvres de littérature contemporaine proches de la science-fiction. Quelles sont les tensions qui s’articulent en littérature entre « morale » et « éthique » ? La littérature peut-elle servir à rendre la vie meilleure ? Et si oui, est-ce que c’est en indiquant la voie à suivre ? Est-ce en dénonçant les injustices ? Faut-il alors que la culture soit « utile » pour être éthique ?
Œuvres étudiées : Octavia Butler, La Parabole du semeur (États-Unis, 1995), Monique Wittig, Les Guérillères (France, 1969).
Ce TD, axé du côté de la culture générale et de l’histoire culturelle, retrace un parcours du mythe d’Œdipe depuis l’Antiquité grecque jusqu’au XIXe siècle français. Ce parcours permet de voir comment fonctionne et évolue le genre littéraire de la tragédie, en décalage avec le repère classique majoritaire pour les étudiant·es (celui du XVIIe siècle français) : tragédie grecque, drame shakespearien et drame romantique hugolien. Ce cours est aussi l’occasion d’évoquer les liens culturels qui s’établissent entre littérature, histoire politique et psychanalyse.
Œuvres à l’étude : Œdipe roi de Sophocle, Hamlet de Shakespeare, Lucrèce Borgia de Hugo.
Après un exposé concernant la notion d’engagement elle-même, ouverte également sur la notion de terreur littéraire et développée en fonction du rappel historique des événements qui ont amené à l’élaboration de ces différentes théories, nous avons travaillé sur le cas paradoxal de l’engagement littéraire de Monique Wittig, entre engagement et terreur.
Le mythe de Don Juan permet d’aborder la notion de réécriture et quelques repères historiques et génériques fondamentaux dans l’histoire du théâtre, mais aussi de proposer un aperçu de l’histoire des théories de la littérature qui ont accompagné l’évolution de la trame narrative, et progressivement défini un « mythe littéraire ». Chaque séance combine ainsi la lecture d’un texte critique et l’analyse d’un extrait d’une des œuvres.
Œuvres à l’étude : Don Juan de Tirso de Molina (Espagne, XVIIe), Dom Juan de Molière (France, XVIIe), Don Giovanni de Da Ponte et Mozart (italien, XVIIIe).
Ce cours interroge la constitution et l’institution des canons littéraires en France : quels sont les paramètres historiques, culturels et linguistiques, politiques et sociaux qui président à la partition des œuvres et des écrivain·es dans la discipline des études littéraires ? Sur quelles valeurs se fonde la hiérarchie des genres littéraires et de quoi témoigne leur réorganisation au fil des siècles ? Les séances abordent des questions géo-politiques de langue (corpus francophones), introduisent les questions du genre ou des études culturelles (notamment à partir de littératures dites populaires).
Ce TD achève de former les étudiant·es aux approches, enjeux et méthodologies de la littérature comparée, tout en les initiant à quelques questions propres aux études de genre en littérature. Les œuvres au programme, ainsi que l’intitulé de départ de leur regroupement, correspondent au programme des concours de 2020-2021 : les objectifs pédagogiques visent ainsi à préparer les étudiant·es aux modalités de travail propres à la préparation de l’agrégation ou du CAPES.
Œuvres à l’étude : The Heart is a Lonely Hunter de Carson McCullers (États-Unis, 1940 — en langue originale), Le Vice-consul de Marguerite Duras (France, 1965), Medée. Voix de Christa Wolf (Allemagne, 1996).
Après une introduction reprenant par la base les éléments socles nécessaires à ce cours (niveaux de langue, registres de langue vs. registres génériques, notion de norme linguistique), nous avons mené une réflexion autour de la notion de politesse (« être poli avec la langue ? »), puis autour de la notion d’insécurité linguistique.
Textes en support : extraits d’œuvres de Louis-Ferdinand Céline, de Saint-John Perse, de Victoria Thérame, de Laurent Gaudé, de Louky Bersianik.
Ce TD initie à l’analyse de dynamiques européennes dans l’histoire des idées et des circulations de théories littéraires. Il s’agissait de reprendre un fondamental des études comparatistes – la notion de mythe littéraire, ici associée à la figure d’Orphée –, et de le problématiser à l’aune de l’histoire philosophique, ésotérique et poétique de l’orphisme, telle qu’elle s’est développée dans l’Europe de la première moitié du XXe siècle. Ce TD a ainsi été l’occasion de traiter des notions de mythographie, de modernité littéraire, de lyrisme, d’expressionnisme, futurisme et surréalisme, d’avant-gardes poétiques.
Œuvres à l’étude : Alcools de Guillaume Apollinaire (France), Les Sonnets à Orphée de Rainer Maria Rilke (Allemagne), Chants orphiques de Dino Campana (Italie), Miserere de David Gascoyne (Angleterre).
Le module « projet professionnel » a pour objectif d’ouvrir le master à des compétences professionnelles autres que celles de la recherche : en l’occurrence, à la gestion de projet et à l’éditorialisation pour une communication numérique. Nous avons accompagné la préparation d’un projet de médiation pour Open Digital Education, avec Margaux Trystram : stratégie éditoriale, rédaction d’articles, de compte-rendus, gestion de projet, etc.
Les séances proposent une réflexion sur les apports disciplinaires, propres à la littérature, en études de genre. Elles permettent de revenir sur l’histoire du champ, comme de proposer des éléments bibliographiques et méthodologiques susceptibles d’être mobilisés plus tard par des étudiant·es de différentes disciplines.
Les « lectures critiques » visent à faire lire aux masterant·es deux textes que l’on peut considérer comme des fondamentaux des études de genre en littérature. En croisant les textes théoriques d’Adrienne Rich, sur l’idée de continuum, et l’examen d’un dossier de la revue belge COnTEXTES, on donne aux étudiant·es une bibliographie qui peut à la fois leur servir de base méthodologique pour le mémoire, et les initier aux principes de la recherche par collections d’articles et direction scientifique.
Textes étudiés : Adrienne Rich, La Contrainte à l’hétérosexualité et autres essais (1977-2007), Genève, Lausanne, Mamamélis, Nouvelles questions féministes, 2010 ; Laura Degrande, Nicolas Duriau, Siân Lucca et Laura Zinzius (dir.), « Gender studies et sociologie de la littérature, perspectives croisées », in COnTEXTES, décembre 2023.
L’objet de ce séminaire est d’organiser une rencontre entre les M2 en fin d’études et un chercheur ou une chercheuse. L’invitée en 2023-2024 a été Natália Guerellus (Lyon 3, directrice du département d’études lusophones) : elle est traductrice de certains textes fondamentaux du mouvement féministe français au Brésil, travaille à l’articulation entre études de genre et études postcoloniales, et, afin de répondre aux enjeux d’accessibilité et de diffusion spécifique à son terrain franco-lusophone, pense les dispositifs numériques de restitution de ces travaux (science ouverte, collaborative, mutualisée).
L’objet de ces séances interdisciplinaires – étudiant·es de lettres, d’histoire, de sociologie, de psychologie, de STAPS – est de bâtir un socle commun bibliographique et conceptuel propre aux études de genre. Mes séances se focalisent sur quelques notions qui se sont élaborées pour partie en terrain littéraire : celles de « différentialisme », d’« identité », de « pratiques et scripts ». Elles forcent à mobiliser des textes de domaines connexes – histoire, philosophie, psychanalyse, sociologie.
L’objet de ces séances interdisciplinaires est d’encourager la lecture critique de documents issus soit de différents champs disciplinaires universitaires, soit du domaine médiatique. Le but est de creuser la complexité de certains sujets, particulièrement médiatisés et débattus dans la sphère publique, depuis un point de vue scientifique et informé en études de genre. Sujets : « non-mixité », « genre, intelligence artificielle et numérique », « genre et langue ».
Les Critical readings, destinées aux étudiant·es de M2, sont le pendant anglais des « lectures critiques ». Il s’agit de faire lire aux masterant·es, en langue originale, des textes de référence issus des études de genre anglophones.
Textes étudiés : Adrienne Rich, « When We Dead Awaken : Writing as Re-Vision » ; Alicia Ostriker, « The Thieves of Language: Women Poets and Revisionist Mythmaking » ; Rita Felski, introduction de Beyond Feminist Aesthetics: Feminist Literature and Social Change.
L’objet de ces séances est d’accompagner les masterant·es dans leur préparation du mémoire de fin d’études. Séances : « Sourcer, stocker, référencer. Bonnes et mauvaises pratiques de recherche », « Problématiser et argumenter 1. Structurer un plan », « Problématiser et argumenter 2. Penser les paragraphes », « Rédiger 1. Introductions, transitions et conclusions », « Styles et tons 1. Qu’est-ce qu’un ton scientifique ? », « Rédiger 2. “Assieds-toi et écris ton mémoire” : trouver son rythme », « Styles et tons 2. Mises en page et traitements de texte ».
Les premières séances prennent la forme d’un cours magistral au long duquel nous interrogeons l’histoire de l’utopie, son « genre » en termes masculins/féminins (quels corpus ? quels paramètres définitoires ?), ainsi que le trouble instauré entre genre littéraire et genre philosophique. À l’issue de ces séances, les masterant·es restituent leurs propres réflexions sur la manière dont des écrivaines reprennent, bousculent ou déforment les repères poétiques et philosophiques principaux du genre de l’utopie.
Œuvres étudiées : Christiane Rochefort, Archaos (France, 1972), Gerd Brantenberg, Les Filles d’Égalie (Norvège, 1977), Françoise d’Eaubonne, Les Bergères de l’Apocalypse (France, 1977), Thu Hương Dương, Les Paradis aveugles (Vietnam, 1988), Maryse Condé, Les Derniers rois mages (France, 1992), Octavia F. Butler, La Parabole du semeur / des talents (États-Unis, 1995).
Séance de formation adressée à un public de doctorant·es, chercheurs et chercheuses titulaires et ingénieur·es de recherche. Présentation du logiciel Litote : manipulation et intérêts. Présentation d’un projet d’humanités numériques : pourquoi se mettre à coder dans le cadre d’une recherche « littéraire » ? Et comment ? L’idée de la formation est de présenter les problématiques rencontrées lors d’une expérience « autodidacte » et bricolée, destinée à outiller « sur-mesure » des besoins de recherche.
École d’été organisée par Manuela Spinelli, Silvia Contarini et Ramona Onnis. Organisation et animation d’un atelier « Corps aux marges » (panoramas conceptuels et critiques, analyses de textes), conférence sur le thème « Genre et littérature » (avec Marta Segarra).